La suite Selenium est un ensemble d’outils open-source. Selenium IDE est l’un de ces outils, il permet notamment l’automatisation de tests de non-régression.
C’est en 2006 que Shinya Kastani a légué son prototype Selenium IDE au projet Selenium Apache. Au début, il s’agissait d’un plugin basé sur Firefox pour la création rapide de test.
Désormais, l’outil Selenium IDE prend la forme d’un plugin à installer sur son navigateur internet, c’est un outil de scripting. Il permet par exemple de créer un parcours dynamique sur un site web et de la rejouer pour effectuer des tests de non-régression.
Un test de non-régression avec Selenium IDE permet la validation de la mise en ligne d’une nouvelle fonctionnalité sur un site web, en assurant qu’elle n’impacte pas ce qui est déjà existant et qui fonctionne.
Le but, c’est de déterminer les éventuelles régressions afin de les éviter. Ces tests de non-régression réduisent les risques et permettent d’estimer l’impact des nouvelles fonctionnalités sur le comportement du site web testé.
Comment fonctionne Selenium IDE ?
Pour pouvoir effectuer des tests de non-régression avec l’outil Selenium IDE, il faut tout d’abord ajouter et installer le plugin (ici pour Google Chrome). À partir de ce moment, un nouveau projet qui contient un ou plusieurs parcours sous forme de script peut être créé.
Pour créer un script en utilisant Selenium IDE, il y a trois étapes. D’abord, l’enregistrement des scripts, c’est-à-dire des interactions de l’utilisateur dans leur ensemble.
Ensuite, la lecture, qui est l’exécution du script préalablement enregistré pour en vérifier la stabilité et la réussite.
Et enfin la sauvegarde, si le script est stable et convaincant, alors vous pouvez le sauvegarder pour vos futures exécutions et tests de non-régression.
Quels sont les avantages et inconvénients de Selenium IDE ?
L’énorme avantage de Selenium IDE, c’est avant tout qu’il soit en open source et donc gratuit. C’est ce qui en fait un plugin très populaire dans les tests de non-régression. Mais ce n’est pas le seul avantage, en voici d’autres :
- Plusieurs navigateurs Internet permettent d’utiliser l’outil Selenium IDE (Google Chrome, Internet Explorer, Safari, Mozilla Firefox…).
- Il est possible d’utiliser plusieurs langages et plateformes de programmation pour créer les scripts tests (Java, Perl, Ruby, Python…). Mais il est également possible d’exporter ces tests dans plusieurs langages.
- Selenium IDE est compatible avec Mac, Windows et Linux.
- Possibilités d’intégrer plusieurs outils pour plus de fonctions. Notamment des outils qui permettent de générer des rapports et gérer les cas de test comme TestNG ou Junit. Mais aussi des outils qui permettent d’effectuer des tests en continu comme Jenkins & Docker ou encore Maven.
Mais comme tout outil, Selenium IDE a ses limites et comporte donc aussi des inconvénients. En voici quelques-uns :
- S’il est utilisé sans framework, comme par exemple CloudNetCare, il est impératif d’avoir une équipe d’automaticiens, voire d’informaticiens pour pouvoir l’utiliser, maintenir le patrimoine de tests, ainsi que l’infrastructure nécessaire à l’exécution des tests.
- Tout d’abord, il n’existe pas de support produit en ce qui concerne l’utilisation de Selenium. En cas de problèmes, les utilisateurs doivent se référer à la communauté Selenium en ligne.
- Ensuite, Selenium IDE ne peut s’utiliser que pour des applications ou sites web et non pour des applications ou logiciels en client/serveur lourd ou gros système
- Selenium IDE ne comporte pas de fonction création de rapports native. En revanche, comme vu plus haut, il est possible d’intégrer d’autres outils qui le permettent, comme TestNG ou Junit.
- Enfin, Selenium IDE n’est pas fait pour tester une image, mais vous pouvez intégrer Selenium Sikuli pour réaliser des tests basés sur l’image.