La réflectométrie est basée sur le principe du radar. Cette méthode de diagnostic se révèle indispensable pour déterminer l’état des câbles ainsi que des lignes électriques embarquées dans les véhicules, dans les avions, les réseaux de télécommunication, voire dans le béton armé. Qu’est-ce qu’un réflectomètre à fibre optique ?
À quoi sert un réflectomètre à fibre optique ?
Le réflectomètre optique ou OTDR permet de tester les réseaux de télécommunication en fibre optique. L’instrument injecte des pulsions lumineuses issues d’un laser par le biais d’une fibre optique afin d’analyser la lumière réfléchie. Cette dernière est insérée à l’une des extrémités de la fibre optique. Le fonctionnement de l’OTDR est similaire à celui d’un système de radar optique. Autrement dit, il fournit des données sur l’état des épissures, des connexions et des éventuels défauts.
Les professionnels en fibre optique préfèrent opter pour un réflectomètre optique qui situe les différents niveaux de résistance engendrés par la corrosion, la perte d’isolation ou la dégradation. Les diagnostics des pannes visent à prévenir les catastrophes. L’utilisation de l’OTDR facilite également la réparation ainsi que l’entretien du réseau. En effet, le réflectomètre se compose d’une diode laser, d’une photodiode et d’un circuit de cadencement. La photodiode analyse la puissance optique ainsi que le retour de la lumière.
Les différents types de réflectomètres à fibre optique
Les tests réalisés via le réflectomètre à fibre optique garantissent la précision des mesures. Dans certains cas de figure, la fonction d’autotest suffit amplement pour obtenir des résultats précis. Néanmoins, certains tests requièrent un réglage manuel des paramètres de test OTDR. Cette mesure s’impose selon le type et la longueur du câble à fibre optique. Il faudra aussi tenir compte de la complexité du système.
Quoi qu’il en soit, l’OTDR dispose des fonctionnalités nécessaires pour déceler les défaillances qui entravent systématiquement les performances du réseau. Les professionnels en fibre optique peuvent compter notamment sur les fonctions d’usage comme la certification de perte et longueur, le wattmètre, l’interface intuitive, la visualisation de canal/évènement… Les ingénieurs réseau peuvent ainsi inspecter, vérifier, certifier, dépanner, voire documenter le câblage en fibre optique. Il convient de distinguer les différents types d’OTDR :
- les OTDR de table,
- les OTDR en rack,
- les OTDR portables.
Les OTDR de table sont reconnaissables à leur envergure. De ce fait, ils s’utilisent sur un bureau ou sur une paillasse. Quant aux OTDR en rack, ils sont intégrés à un rack spécifique. En principe, l’OTDR portable facilite le contrôle des réseaux FTTH ainsi que des liens de la fibre.
Pour rappel, il existe deux types de fibres optiques : la fibre optique multimode et la fibre optique monomode. La première se caractérise par différents modes de propagation de la lumière. Ce type de fibre optique constitue notamment les réseaux locaux de type LAN. Elle comprend une grande variation entre la gaine optique et l’indice de réfraction du cœur. La fibre optique monomode présente un seul mode de propagation de la lumière. Ce type de fibre intègre les réseaux mondiaux. Son efficacité repose sur son unique mode de propagation de la lumière : mode en ligne droite.
Choisissez le réflectomètre à fibre optique adapté à vos besoins
Le choix d’un réflectomètre à fibre optique repose sur plusieurs paramètres dont les dimensions. Pour le côté pratique, il vaut mieux opter pour des instruments de moins de 1kg, dotés d’un écran d’au moins 5 pouces. Évitez autant que possible les modèles qui ne disposent d’aucun bouton. Le second critère à prendre en compte est largeur d’impulsion. Un long pulse équivaut à une énergie optimale. Le choix du réflectomètre se fera aussi en fonction de la zone morte qui se décline sous la forme d’une très petite valeur. Elle permet de déterminer la qualité du « bloc optique » de l’OTDR. Il faut différencier trois zones mortes :
- la zone morte d’évènement,
- la zone morte d’atténuation,
- la zone morte splittée PON.
À ceux-là s’ajoute la dynamique qui se traduit par la quantité de perte que l’instrument peut mesurer. Le choix du réflectomètre s’effectue selon l’usage prévu. Il faudra déterminer au préalable le type de réseau à tester (LAN, FTTH/PON, longue distance, métropolitain). En sus, tenez compte du type de fibre optique à tester (Monomode ou multimode), de la distance maximale à tester, du type de mesure à effectuer. Il ne faudra pas omettre les critères tels que l’autonomie de la batterie, le stockage des traces ou des résultats, la technologie sans fil (Wi-Fi ou Bluetooth), la modularité/l’évolutivité, la disponibilité du logiciel de post-traitement…
Comment utiliser votre réflectomètre pour obtenir des résultats précis ?
Il faut déjà comprendre le fonctionnement ainsi que les principes physiques d’un réflectomètre afin d’obtenir des résultats précis. En effet, le laser émet une impulsion optique suivant une longueur d’onde spécifique. Cette impulsion optique traverse la fibre puis diffuse une petite quantité de lumière qui est réfléchie ou rétrodiffusée vers la photodiode intégrée dans l’OTDR. La valeur de l’affaiblissement est déterminée par l’intensité de la lumière renvoyée ainsi que le temps mis pour retourner vers le détecteur. Les mesures effectuées via un réflectomètre optique sont précises lorsqu’une seule extrémité de la fibre est utilisée. Cette technique permet d’éviter les perturbations au niveau de la connexion ou du réseau.
Le réflectomètre fibre optique est l’instrument de prédilection des techniciens ou des installateurs de fibre optique. Il fait partie intégrante de la panoplie des techniciens de maintenances. Dans tous les cas, l’OTDR est utilisé pour déceler un problème sur un réseau de fibre optique. L’appareil permet surtout un gain de temps à l’équipe technique. Les paramètres permettent de juger la qualité de la connexion.
L’outillage et l’équipement supplémentaire pour les professionnels de la fibre
Les professionnels en fibre optique doivent disposer d’outils et d’instruments spécifiques. Outre le réflectomètre, ils utilisent des sources laser pour tester les installations FTTH. De plus, la soudeuse optique s’avère essentielle pour le technicien en charge de la mise en service et de la maintenance des réseaux optiques. On peut y ajouter les mesureurs de puissance et les kits de mesure pour fibre optique. En termes d’accessoires, le choix se révèle particulièrement large entre les différents modèles de mesureurs de champ TV. Bien évidemment, les professionnels en fibre optique ont besoin des outils basiques pour réaliser les coupures ainsi que l’union des fibres optiques.
Pour la réception de la fibre optique, il faut disposer d’un DTIo ou d’un dispositif de terminaison optique. Prévoyez aussi une prise optique ainsi qu’un box en fibre optique. Ce dernier demeure le point de connexion principal pour les appareils comme les smartphones, les tablettes, les ordinateurs et les téléviseurs. En sus, le PBO facilite le partage de la connexion. A priori, un seul PBO permet d’alimenter 3 à 10 logements. La réception de la fibre optique nécessite surtout un câble optique qui part depuis le PBO. Le câble est soudé au PBO d’une part et à la prise optique de l’autre part. Quant au raccordement, il peut être aérien, souterrain. Sur le plan financier, le raccordement souterrain est le moins onéreux. Les techniciens disposent de matériel d’aiguillage de la fibre optique dans le cas d’un raccordement aérien.
En outre, le câblage réseau multimédia figure parmi les équipements de déploiement interne de la fibre optique. C’est également le cas du câblage Ethernet qui est requis pour le réseau local. Les petits accessoires tels que les prises murales et le switch sont indispensables pour la mise en place d’une installation domotique complète. Ainsi, le budget prévu pour le raccordement de la fibre optique inclut le coût des équipements. Comptez également sur le prix du réseau local pour le déploiement interne de la connexion fibre. Un box fibre peut supporter jusqu’à 100 mètres de câblage informatique.