Dans un environnement professionnel durable, il est essentiel d’apprendre à maîtriser la technologie dans notre milieu. La façon dont nos outils numériques ont imprégné nos vies n’est pas toujours perçue comme une chose positive.
En étant constamment connectés, les notifications que nous recevons par le biais de nos smartphones peuvent devenir intrusives et perturber notre horloge biologique, en particulier nos cycles de sommeil, nos capacités de concentration et donc devenir néfaste sur la santé à long terme.
La technologie s’est avérée addictive et sans contrôle, nous pouvons éprouver ce que l’on appelle la fatigue technologique ou encore tech fatigue, là où nos esprits ne sont jamais au repos. C’est cet aspect plus addictif de la technologie qui est peut-être au cœur du défi d’équilibre de notre vie professionnelle, puisque nos mails sont toujours avec nous avec les smartphones et les ordinateurs portables. En Scandinavie, la fatigue technologique est un problème qui a été abordé de nombreuses façons.
Par exemple, en 2011, TeliaSonera, le plus grand fournisseur de télécommunications suédois, a lancé un programme téléchargeable gratuit qui permettait aux clients de désactiver l’Internet pendant une période déterminée. TeliaSonera a également mis en place des zones sans accès à Internet dans plusieurs lieux publics en Suède pendant les vacances. À l’échelle mondiale, il existe une multitude d’application pour le bien-être, dont les fonctions vont de la méditation à la désactivation de toutes les autres applications afin de créer la solitude et la paix que nous recherchons.
La fatigue technologique ne crée pas seulement une tension entre la vie de famille et la vie professionnelle, l’immersion excessive dans la technologie est également un problème durant les heures de travail. Les boîtes de réception, les messages instantanés, les applications des smartphones et les réseaux sociaux sont autant de distractions qui nous empêchent de nous concentrer sur des tâches précises ou qui nous interrompent en réunion.
Étonnamment, même certains dirigeants haut placés dans la technologie partagent ce problème avec des utilisateurs lambda . Chez Google, par exemple, une culture a évolué où les réunions sont définies comme étant sans ordinateur portable car ils préfèrent écrire des notes à la main plutôt que de taper numériquement.
Je n’apporte plus d’ordinateurs aux réunions. En général, j’apporte des cahiers. Je trouve que le carnet et le sentiment de l’écriture à la main inspirent un style de pensée différent de celui du clavier.
Nicklas Lundblad, directeur de la politique publique et des relations gouvernementales, Google
La prise de conscience du fait que la fatigue technologique est en fait un vrai problème aux conséquences très réelles est bien difficile à maîtriser. Cela est actuellement un facteur important pour les employeurs qui décident de créer des lieux de travail où la technologie est moins visible et où la décoration intérieure influence les choix de pensée.
Cette tendance n’est cependant pas une question de rejeter le numérique au profit du non digital, mais de comprendre que le rythme du travail nécessite une combinaison de pratiques et d’environnements adaptés afin de varier les processus de réflexion. À l’avenir, la conception des lieu de travail créera un équilibre entre utilisation et environnements qui mènera à un milieu de travail plus hétérogène afin de réduire la fatigue technologique.